Je déclare que je ne suis pas propriétaire de mes œuvres
Elles sont vôtres, elles sont nôtres, elles sont libres et inaliénables
Elles appartiennent au vent, à la nuit, au sang et au coeur du monde
Je n’ai fait que les extraire comme d’aucuns le feu de la mine
Ma peine est de vous les révéler, vous les chanter, vous les crier ou vous les murmurer
Ruisselant devant le piano
Transpirant de vos souffles
Ivre de vos âmes
Je déclare que je ne suis pas propriétaire de mes œuvres
Vous pouvez en jouir en liberté, si vous les aimez,
Et même en tirer profit, si vous souffrez de cupidité
J’ai pour ma part vos rires et vos larmes pour richesse
Vos générosités pour largesses
Et ma liberté pour empire